Divers lieux, Venezia, Mai-Novembre 2017

Parmi les évènements collatéraux à la biennale de Venise, on peut difficilement manquer la “Golden Tower de James Lee Bars, première intervention de l’artiste, décédé en 1997, dans l’espace public et qui se dresse sur le campo Vio, au bord du Canal Grande comme un phare colossal, un pont entre le ciel et la terre, un symbole de savoir ou d’expérience spirituelle.

Sui Jianguo blinder, Qiu Zhijie memory is not realiable 2016 au fond et Feng Lianghong composition 2016 
Gu Wenda united nations-man & space 1993
A l’Arsenal Nord se déploie une intéressante exposition d’art contemporain chinois, “Memory and contemporaneity China art Today », avec notamment une impressionnante installation de Gu Wenda, « united nations-man & space », réalisée à partir de cheveux humains collectés de par le monde et tissés en drapeaux, un ensemble de « blinder », de Sui Jianguo blinder, sculptures abstraites en bronze, « memory is not realiable, de Qiu Zhijie, tentative de condenser l’univers en une seule cartographie et des toiles abstraites de Feng Lianghong (« composition »).

Philip Guston and the poets_galleria dell’accademia_Venise_24 août 2017 
Bellini madonna con il bambino benedicente 1470_Philip Guston and the poets_galleria dell’accademia_Venise_24 août 2017
La Galleria dell’Accademia accueille une exposition consacrée aux relations entre Philip Guston, la littérature (D.H. Lawrence, W.B. Yeats, Wallace Stevens, Eugenio Montale et T.S. Eliot.) et les maîtres anciens et modernes (Masaccio, Piero della Francesca, Bellini, Giotto, de Chirico). Bien que peu sensible à sa peinture figurative actuelle, j’ai pu apprécier quelques toiles des années 50, à la matière généreuse et aux coloris recherchés, lorsque Guston exposait parmi les maîtres de l’Action painting.
http://www.artribune.com/…/philip-guston-mostra…/http://www.artslife.com/…/dal-rinascimento-a-bukowski…/
Enfin, pour les amateurs de Jan Fabre, un détour par l’abbazia di San Gregorio s’impose avec un grand déploiement de vanités, une maîtrise étonnante des matériaux les plus divers, des images puissantes telles qu’une tortue, symbole d’éternité, confrontée à un crâne humain, une longue série de têtes de mort en verre tenant des squelettes d’animaux entre leurs dents. L’artiste recourt particulièrement à l’os et au verre, entre opacité et transparence, dureté et fragilité, vie et mort à travers le thème de la métamorphose, en hommage aux peintres flamands (qui usaient d’os pour créer leurs pigments) et à la tradition verrière vénitienne.












