GALERIES TEMPLON, KARSTEN GREVE, PERROTIN, CEYSSON, Paris, Mai_Juillet 2017
GALERIE BAUDOIN-LEBON, Paris, Avril-Juin 2017

L’installation d’une nouvelle œuvre de Chiharu Shiota, tissée de rouge cette fois, était en cours à la galerie Templon. L’artiste reprend la thématique du voyage comme métaphore de l’existence avec ses rêves et ses espoirs, abordée à travers les bateaux depuis la Biennale de Venise en 2015 et l’installation au Bon Marché cette année.
Elle observe :
Au commencement de l’humanité, la mort était directement connectée à la vie humaine, considérée comme sa destination. Cela offrait des réponses à nos interrogations quant au sens de la vie […] Aujourd’hui, nous construisons […] sans avoir un objectif clair, et à une vitesse vertigineuse.
Shiota présente également des « Skins », grandes peintures tissées tout aussi puissantes et poétiques ainsi que quelques sculptures.
Nouvelle série d’œuvres de Witkin chez Baudoin Lebon, toujours entre sacré et profane, eros et thanatos…L’ensemble, entre photographie (grattée, arrachée, incisée…) et peinture (collages, retouches, surcharges picturales), est particulièrement marqué par de nombreuses références artistiques perceptibles tant par ses thématiques que par ses dispositifs de prise de vue.
La galerie Karsten Grève accueille une série de crucifixions en céramique colorée de Lucio Fontana, étrangement contemporaine du spatialisme (années 50-60). Si ces pièces n’ont pas la force des « nature » et des « tagli », elles témoignent néanmoins d’une énergie gestuelle, d’une liberté formelle et d’une spontanéité indéniables.

Xu Zhen 
Zach Harris
Les nouvelles expositions de la galerie Perrotin m’ont quant à elles plutôt laissée de marbre, en dépit d’une certaine originalité technique (Xu Zhen travaillant la peinture à l’huile à la poche à douille de pâtissier, Zach Harris proposant quant à lui un travail minutieux aux couleurs souvent psychédéliques de panneaux de bois entre surface découpée et sous-couche travaillée) et d’une certaine hybridité culturelle que sous-tend, dans le cas de Xu Zhen, une réflexion sur art et commerce, culture et mondialisation.
A noter également un clin d’œil à la scène marocaine chez Ceysson & Bénétière (Elbaz, Fatmi, Benbouchta)















