Il est intéressant de percevoir dans ce livre à quel point le travail de Penone est répétition, déconstruction-reconstruction, souci de recréer l’oeuvre de la nature, « la sculpture parfaite [dit-il], elle redevient nature. Sculpteur, face à une pierre brute, il songe à la montagne d’où cette pierre est tombée, à la rivière qui l’a mise en forme -« C’est être rivière la vraie sculpture de la pierre »- ; face à une poutre, il cherche la forme originelle de l’arbre d’où provient cette poutre, étudie ses anneaux pour définir sa base et son faîte, creuse pour recréer cette forme. Une réflexion très sensuelle et sensorielle également, « l’esprit ne pense pas, c’est le corps qui pense ».