
GALERIES PRAZ DELAVALLADE & VIRGINIE LOUVET, Paris, Septembre – Octobre 2018
Du côté de la jeune scène française, la galerie Praz Delavallade accueille « Traversé (e) » de Merelle Fabien. Si l’exposition donne à avoir, autour d’un radeau posé au centre de l’espace de la galerie, un ensemble de dessins dont certains mettent en dialogue le trait incroyablement précis et maîtrisé de Mérelle et la touche colorée et naïve de ses dessins d’enfant, c’est néanmoins le travail sur la réserve et les décalages d’échelle qui me semblent toujours les plus fascinants chez cet artiste. Une silhouette masculine perdue dans une vaste étendue de terre aride avec quelques cimes se détachant au loin, un homme marchant dans la vaste blancheur immaculée de la feuille à proximité d’un rivage boisé ou suspendu au haut d’un mât de bois autour duquel s’enroule un serpent, ou encore le corps à moitié enfoncé dans la neige, suivi par une meute de chiens ou de loups. Cet homme, c’est toujours l’artiste qui se met en scène dans une mise en tension entre moi et l’autre et pose un regard doux ou ironique sur le monde.
Traversé (e)Sortir de la feuille.Le faire sur un radeau, en pyjama. Naviguer, pour de vrai, sur les terres labourées par les miens. Dialoguer avec des reliques dessinées, bariolées.Faire se toucher, se confondre, passé et présent.Se laisser traverser par ces expériences, non plus seulement par le dessin. Tout entier traversé par, traversée sur, le fleuve, la neige, le silence. Traversé (e) par elle. […]Migrer.
Autre artiste issu de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, Antoine Carbonne, quant à lui, fait l’objet de sa troisième exposition galerie Virginie Louvet. Des toiles à la mythologie personnelle toujours très singulière et affirmée, comme des paysages de rêves ou de cauchemars issus d’une imagination débridée et angoissée, et ponctués de références.







