GALERIE ROPAC, Pantin, 16-24 Janvier 2016, Janvier-Mars 2016
Petit tour à l’exposition jeune création galerie Ropac…Quelques très belles pièces, notamment parmi les oeuvres sculptées même si l’ensemble est assez hétérogène et de qualité variable (notamment côté installations et vidéo). A noter toutefois une bonne représentation de pratiques souvent un peu oubliées des foires (installations sonores, vidéo, art numérique…) même si un peu aux dépens de la peinture. Quelques mots sur les artistes que j’ai particulièrement appréciés…
Quentin Lefranc travaille sur le rapport entre représentation et objet réel, par-delà une réflexion sur la perspective dans la peinture hollandaise, et nous fait passer de la structure de l’image à celle du tableau, les lignes étant celle du châssis sur lequel une toile légère, semi transparente et sombre est tendue. Laurent da Sylva travaille à partir de relevés météo liés au rayonnement solaire dont il tire de mystérieux paysages abstraits. Matthieu Raffard nous accueille dans l’espace d’exposition avec une impressionnante sculpture constituée de trois blocs bruts juchés sur des colonnes de bois. S’il semble convier les origines de l’architecture, l’oeuvre est en réalité le fruit d’une modélisation 3D. Timothée Schelstraete propose des images-leurres, au cadrage arbitraire, au sujet incertain.
La réflexion de Capucine Vandebrouck porte quant à elle sur la transformation des éléments organiques, réflexion nourrie de l’observation du minéral. Il en nait des formes poétiques et délicates, ainsi qu’un déplacement entre surface et volume puisque la toile s’installe sur le socle, rappelant le travail sur le pli en sculpture. François Bianco propose des oeuvres rigoureuses et austères mais au traitement subtil intégrant différentes pratiques artistiques, sculpture, dessin, son.
Daniel Otero Torres se situe entre sculpture et dessin, s’inspirant parfois d »images trouvées sur le net, modifiées, puis redessinées sur support métalliques et déployées spatialement. Il en va de même de la dernière artiste de ma sélection, Marie-Johanna Cornut, à mi chemin entre sculpture et dessin, même si le résultat est très différent puisque celle-ci détourne des objets de leur usage et les laisse, après leur activation, à une forme d’abstraction.
A voir également une belle série de toiles de Bustamante dans le second espace d’exposition de la galerie à Pantin
