
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES BEAUX-ARTS, Paris, Octobre-Décembre 2017
MUSEE DU QUAI BRANLY, Paris, Janvier-Novembre 2017
BASTILLE DESIGN CENTER, Paris, 11-15 Octobre 2017
Quelques œuvres rencontrées au cours de la semaine…
L’école des beaux-arts accueille dans la cour vitrée, jusqu’au 22 décembre, une installation de l’artiste danois Per Kirkeby. Une douzaine de pièces en briques comprenant une construction monumentale, trois sculptures planes et huit stèles, d’inspiration minimaliste tout en usant d’un matériau fortement symbolique.
J’utilise des briques. […]. Un élément standardisé. C’était bien l’un des fondements de l’art minimal.
Il y avait plus avec les briques : une charge importante d’histoire, d’émotions, d’anecdotes qu’on aurait bien voulu éviter.

Miguel Barcelo, carnet BMKO 23 XII 95 CCLY 1l95 1995 96 
lance et femme assise, Giacometti
Le temps d’une pause-déjeuner au musée du Quai Branly, découverte de l’exposition « l’Afrique des routes », consacrée aux échanges panafricains et extra-africains bien avant l’époque coloniale. Si la mezzanine du musée est décidément un exécrable lieu d’exposition, avec un éclairage et des reflets gênant la contemplation, quelques pièces sont intéressantes, telles qu’une magnifique tête de Marc-Aurèle de Lepcis magna, la fameuse scène nilotique « la chasse des pygmées », du 1r siècle, un impressionnant ensemble de poteaux funéraires, une remarquable enluminure islamique du XVIe siècle iranien, une femme assise de Giacometti confrontée à une lance ou encore l’insoutenable « révélation », de Kader Attia, diaporama confrontant des masques à des visages mutilés.

Le bel espace du Bastille design center accueille le salon Figuration critique. L’occasion de découvrir le travail de Luc Lefort. Des sculptures en résine à l’armature de métal particulièrement dérangeantes, des corps meurtris, difformes tout en semblant d’une singulière fragilité. Des créatures plus que des figures humaines, tout à la fois fortes de leur intense expressivité et insoutenables de part l’horreur et la souffrance qui en émanent. L’occasion de voir le spectacle tout aussi perturbant, laissant le libre jeu des corps de la troupe s’épanouir dans l’espace, d’Amine Boucekkine & re-united now-here, relevant plus à mes yeux de la performance que de la danse. Une progression souvent lente, hachée voire pénible malgré quelques moments plus sensuels, et suscitant dans le spectateur des émotions assez primitives et violentes.




