The National Gallery, London

Parmigianino, le mariage mystique de ste Catherine 1527 31_National Gallery_14 août 2017

Profondément émue par les collections de la National Gallery ! J’ai beau avoir un patchwork artistique plutôt étendu dans la tête, je ne songe pas toujours à la localisation des œuvres et ne m’attendais donc pas à un tel regroupement de chefs-d’œuvres…La National Gallery comprend des toiles d’une incroyable beauté et souvent essentielles à l’histoire de l’art, malgré une organisation un peu déroutante en ce que l’approche chronologique prime sur l’approche par « écoles picturales ».

Je recommande vivement sa visite en nocturne, les vendredis soirs : les salles sont peu fréquentées et néanmoins agréablement animées. On croise ça et là une harpiste, un flûtiste, des artistes amateurs analysant une composition assis posément devant une toile de maître…Quant à la collection, elle mérite à mes yeux de nombreuses et longues visites, particulièrement les salles dédiées aux primitifs flamands et italiens avec des fragments de la Maestà de Duccio di Buoninsegna, les toiles de Jan Van Eyck, Rogier van der Weyden, Petrus Christus, Robert Campin, Dirk Bouts, Gérard David, Gérard de st Jean, Juste de Gand ; à la Renaissance et au maniérisme italiens même si le XVIIe siècle italien (Caravaggio, Gentileschi, Rosa), hollandais (de Hooch), français (Champaigne, Poussin, Lorrain…), espagnols (Velazquez) et le XVIIIe siècle anglais ménagement également de belles surprises. Les écoles espagnoles et bien entendu anglaises sont de fait beaucoup mieux représentées qu’au Louvre, avec de superbes Greco dont « le christ chassant les marchands du temple », 1600, le sculptural « st François en méditation » de Francisco de Zurbaran, l’impressionnante série « le mariage à la mode » de William Hogarth, la quasi abstraite « rain, steam and speed » de 1844 de Joseph Mallord William Turner, d’admirables portraits de Joshua Reynolds, Thomas Lawrence, Thomas Gainsborough, George Stubbs, Diego Velázquez, Francisco de Goya…

Jan Van Eyck, self portrait_National Gallery_Londres_12 juillet 2019

Les primitifs flamands sont admirablement bien représentés dans les collections de la National Gallery. Datant de 1433, « l’homme au turban » de Jan Van Eyck frappe avant tout par l’incroyable traitement du turban dont le réalisme repose sur la maîtrise de l’huile qui permet à l’artiste de représenter des ombres sombres et des reflets plus pâles sans perdre la tonalité d’ensemble, rouge sombre. Il fonde par ailleurs une tradition du portrait de ¾, en buste, l’homme semblant établir un contact avec le spectateur, son regard clair et quelque peu magnétique se fixant sur nous avec acuité. La disposition de la coiffure, des vêtements et la lumière concentrent l’attention sur ce visage décrit sans concession. L’œuvre voisine avec l’impressionnant portrait des Arnolfini, de 1434. Les époux sont représentés en pied dans la chambre nuptiale, côte à côte, assez solennellement –ce que renforce la stricte symétrie de la composition-, le mari tenant la main de sa femme. Le point focal de la composition est constitué par le miroir convexe à l’arrière-plan, qui semble aspirer et définir tout à la fois un nouvel espace de représentation.

Jan van Eyck, le portrait Arnolfini, 1434_National Gallery, London, août 2017

Le double portrait de Robert Campin, vers 1435, est très différent quoique tout aussi stupéfiant. L’homme enturbanné et la femme voilée sont tournés l’un vers l’autre et pareillement cadrés, l’attention étant portée sur le visage et le regard, qui émergent, éclatants, sur un fond sombre où se perd également le haut du buste.

Rogier van der Weyden dépeint vers 1435 une remarquable Marie Madeleine, identifiable par le pot rappelant le parfum qu’elle répandit sur les pieds du Christ. Il s’agit d’un fragment d’où la présence à l’arrière-plan d’un st Joseph tronqué tenant son rosaire et sur la gauche le pied de st Jean l’évangéliste. Le traitement des drapés n’en est pas moins admirable, avec les détails de brocart, les plis dessinant des corps tout à fait réalistes ou mettant en exergue les traits délicats du visage de la sainte. Le “Donne Triptyque” de Memling, vers 1475, représente une Vierge à l’enfant flanqués de deux saintes intercesseurs (Catherine et Barbara) et deux anges avec, sur les panneaux, Jean-Baptiste et l’agneau, Jean l’évangéliste, admirablement unifiés par un arrière-plan paysager. L’enfant bénit le couple de donateurs et leur jeune enfant, symétriquement disposés, agenouillés, devant la scène principale.

Un autre triptyque, réalisé par Gerard David vers 1480, dépeint une scène inspirée de la littérature de dévotion, « le Christ cloué sur la croix ». Ce-dernier nous regarde, incitant à la méditation sur sa souffrance, et formant une étonnante oblique au centre de la composition, la croix étant encore posée sur l’herbe du Golgotha, rappelé par le crâne (Adam) avec lequel joue un petit chien. Le musée conserve également une admirable toile de Bosch du tout début du XVIe dépeignant le Christ couronné d’épines entouré par quatre bourreaux. Le visage paisible du Christ contraste avec ceux, moqueurs, des soldats, ce que renforce le cadrage très resserré.

Hans Holbein le jeune, Erasme, 1523_National Gallery, London, juillet 2019

Les salles consacrées à la Renaissance sont tout à fait époustouflantes, qu’il s’agisse de la Renaissance italienne ou de la Renaissance nordique, représentée par des toiles de Grien telles qu’une remarquable « Trinité et pietà mystique » de 1512, d’élégants Cranach l’Ancien (« Vénus et Cupidon », 1529, une remarquable « charité » très épurée, un trio de nus à peine ponctués de bijoux ou de légers voiles se détachant sur un fond sombre), d’Holbein le jeune (un imposant portrait d’Erasme, 1523, vêtu d’un riche manteau sombre dont le revers fait écho à la dorure du pilastre orné d’arabesques et à la dorure de la tranche de son livre) et d’Holbein l’Ancien dont l’admirable portrait des Ambassadeurs Jean de Dinteville and Georges de Selve, 1533, l’un des premiers doubles portraits en pied (l’un représentant la vie active, l’autre la vie contemplative) qui recèle en outre une vanité sous la forme d’une étonnante anamorphose.

La peinture italienne se singularise admirablement avec un ensemble d’œuvres renaissantes tout à fait époustouflant.

Giorgione, il tramonto, 1506-10_National Gallery, London, juillet 2019

Des écoles ferraraises et vénitiennes, j’ai noté, outre d’imposantes toiles du Titien (« Bacchus et Ariane », « Noli me tangere », « la madone Aldobrandini » et un splendide « portrait de jeune homme »), une admirable muse de Cosme Tura (1455-60) réalisée probablement pour le studiolo des Este à Belfiore, le poétique « Tramonto », de Giorgione (1506-10) lequel témoigne, malgré la présence de figures, d’une affirmation nouvelle du paysage, « st Jérôme dans son étude » et « portrait d’homme » d’Antonello da Messina, « l’agonie dans le jardin » de Giovanni Bellini, magistralement rapprochée de l’œuvre homonyme de son beau-frère Andrea Mantegna ainsi que l’exemplaire « portrait du Doge Loredan » ou encore de très belles toiles de Carlo Crivelli telles que l’étonnant St Michel de 1476, panneau d’un retable, le corps penché sur le diable qu’il combat, des œuvres de Lorenzo Lotto, Paris Bordone, Paul Veronese, des Tiepolo …

Du côté de la peinture toscane ou ombrienne, la National Gallery conserve l’un des trois panneaux de « la bataille de san Romano » de Paolo Uccello (vers 1450, les deux autres étant au Louvre et aux Offices), celui dépeignant Niccolo da Tolentino menant les troupes florentines, ainsi que de remarquables toiles de Masaccio telles que « St Jérôme et st Jean-Baptiste », 1428, fragment d’un polyptyque pour santa Maria Maggiore. L’œuvre est contemporaine de la capella Brancacci et présente les mêmes caractéristiques : des corps imposants, admirablement modelés et présents en vertu d’une étude poussée de la nature, des Anciens, de la lumière et des traits des plus expressifs.

Piero della Francesca, le baptême du Christ, après 1437 (détail)_National Gallery, London, juillet 2019

Le musée recèle par ailleurs quelques toiles majeures de Piero della Francesca, telles que st Michel archange (1470), représenté en guerrier plein de grâce quoiqu’athlétique, fragment d’un polyptyque commandé par les Augustins de Borgo san Sepolcro et surtout « le Baptême du Christ » réalisé vers 1440, autre part d’un polyptyque démembré. Au centre de la composition, le Christ, le torse nu, l’anatomie puissante, sculpturale, accentuée par contraste avec le rendu des plis du drapé qu’il porte sur les hanches, au déhanché antiquisant, reçoit le baptême de st Jean Baptiste, de profil, le corps et les bras tendus dans l’acte. La lumière structure tout : le rendu des tissus, l’anatomie, le paysage, la monumentalité des figures étant accentuée par les ombres pâles qui les cernent. De part et d’autre : à droite du Christ trois anges vêtus de drapés de couleurs différentes –les couleurs de la Trinité-, adoptant des postures différentes (l’un de ¾ dos, le second de face, le 3e de ¾ face) et inspirés des putti de la Cantoria de Luca della Robbia à Firenze, assistent à l’évènement et nous y convient en quelque sorte, à gauche de Jean-Baptiste, un homme se déshabille, probablement un néophyte.

Botticelli, Venus and Mars, 1485_National Gallery, London, juillet 2019

De Botticelli, on retient un « portrait de jeune homme » de 1483 de toute beauté, seul portrait de face de l’artiste, d’une présence tout à fait fascinante, des scènes de la vie de st Zénobe, premier évêque de Firenze, et surtout « Venus et Mars » , également de 1483, probable tête de lit d’une incroyable sensualité. Le couple divin est allongé, face à face. Vénus porte une robe ample, blanche, dont les bordures dorées soulignent ses courbes et font écho à sa chevelure d’or et veille sur le sommeil de son amant, quasiment nu, étendu sur son manteau rouge, tandis que des petits satyres de la suite de Bacchus jouent avec ses armes. Une incroyable sensualité se dégage de la scène, accentuée par la tête renversée du dieu, la posture de son corps, qui s’abandonne. L’artiste semble exprimer l’idée que l’amour peut vaincre la force des guerriers. Le « martyre de st Sébastien » d’Antonio Pollaiuolo, 1473-75, réalisé pour la chapelle Pucci de la Santissima Annunziata de Firenze, retient également l’attention. L’œuvre, contemporaine du « Baptême du Christ » de Verrocchio (Bargello, Firenze), témoigne de la même solidité physique (corps robustes, postures stables, anatomies convaincantes et débordantes d’énergie) inspirée de la sculpture antique.

Raphaël, ste Catherine of Alexandria, vers 1507_National Gallery, London, juillet 2019

Si l’on note enfin d’admirables panneaux de polyptyque de Perugino ainsi que des toiles, pour partie inachevées, de Michelangelo (« mise au tombeau », 1510, « madonna Manchester », 1497), témoignant d’une approche sculpturale et incroyablement puissante de la peinture, c’est plus encore les œuvres religieuses et mythologiques de Raphaël qui imposent le silence et la contemplation, et plus particulièrement la merveilleuse « ste Catherine d’Alexandrie » de 1507, dont la délicate torsion du corps, légèrement appuyé sur l’instrument du martyre, de la tête, tournée vers le ciel, rappelle d’autres toiles du maître. Le travail des drapés, ponctués de légers plis qui marquent sensuellement les courbes d’un corps par ailleurs constitué d’une suite de motifs circulaires et traités dans une gamme d’un incroyable raffinement de vert, jaune, rouge et bleu, est admirable, de même que le traitement du paysage et ses effets de transparence et de lumière. L’artiste exprime ainsi une harmonie, une certaine félicité spirituelle.

Que dire du « portrait de Jules II », 1511-12, qui semble l’original d’une série de trois versions (les autres se trouvent à Firenze) ? Raphaël représente le pape assis, vigoureux malgré son âge, vêtu d’un surplis blanc et d’un manteau pourpre, tandis que le fond, traité à l’aide d’une complémentaire, contraste efficacement pour concentrer l’attention sur le visage méditatif et incroyablement animé du pontife. A noter également une œuvre de jeunesse, encore marquée par des traits péruginesques (« la Crucifixion Mond », 1502-03) même si l’élève se distingue du maître par le traitement subtil des volumes et du clair-obscur ; ou encore « le songe du chevalier » (vers 1504), réalisé peut-être en pendant des « Trois grâces » du musée de Chantilly ; « la madonna Garvagh » (1509-10), élégante composition triangulaire dont le sommet est constitué par l’ovale délicat de la tête de la Vierge, avec une arcade ouverte sur un paysage lumineux, l’enfant recevant un œillet –symbole d’amour divin- d’un jeune st Jean Baptiste vêtu de fourrure ; « la madonna dei Garofani », Vierge à l’enfant dans une chambre, avec une ouverture (fenêtre) sur un paysage ensoleillé, qui se singularisent par une tendresse tout à fait inédite exprimée par leur posture et leur gestuelle.

Michelangelo, the Manchester Madonna, vers 1497_National Gallery_Londres_12 juillet 2019

L’école italienne est également représentée par des grisailles de Mantegna des plus sculpturales, des toiles inachevées mais aux corps déjà puissamment ombrés et construits de Michel Ange (« mise au tombeau », « madone Manchester), la seconde « Vierge aux rochers » de Vinci, des Filippino Lippi…

Le musée réunit par ailleurs un remarquable ensemble de toiles maniéristes, qu’il s’agisse de la « purification du Temple » du Greco, vers 1600, qui s’inspire d’un dessin de Michelangelo et de motifs raphaélesques, tels que l’homme penché sur la gauche qui rappelle la pêche miraculeuse des cartons de la Sixtine. Le Christ domine la scène, prêt à chasser les marchands du Temple, représentés à sa droite, à l’opposé des apôtres. Des tables sont déjà renversées, sa posture déhanchée témoigne de la dynamique de l’action. Plus rare se révèle une toile de l’Ecole de Prague, réalisée par Bartholomaeus Spranger : « l’adoration des mages », vers 1595, avec la Vierge et l’enfant singulièrement représentés au second plan, le 1er plan gauche étant marqué par une figure repoussoir de dos, typiquement maniériste.

Bronzino, an allegory with Venus and Cupid, vers 1545_National Gallery, London, juillet 2019

Le maniérisme italien est bien représenté par des scènes de la Vie de Joseph (1515-18) réalisées pour une chambre nuptiale, de Pontormo, un « portrait de jeune homme tenant une lettre » (1518) du Rosso, « l’école de l’amour » de Correggio, un superbe « portrait de jeune homme » de Bronzino (1550-55) et plus encore par son étonnante « allégorie avec Vénus et Cupidon » (1540-45), commande probable de Cosme de Médicis pour François 1er. La déesse de l’amour et de la beauté, identifiable par la pomme d’or qu’elle tient dans la main gauche, est représentée nue, dans une posture érotique malgré la froideur de marbre des chairs. Cupidon pose ses lèvres sur les siennes tout en portant la main sur son sein. A leur gauche, un enfant incarne le Plaisir et répand sur eux des pétales de roses, suivi par la Tromperie, qui présente d’une main du miel, de l’autre, caché, un dard, l’Oubli et le Temps les surplombent. Derrière Vénus et Cupidon se tient une sombre figure, identifiée comme la Jalousie ou la Syphilis. La scène évoque les conséquences douloureuses de l’amour non chaste. On notera également une belle galerie de portraits de Giovanni Battista Moroni, Hans Van Aachen, Niccolo dell’Abate…

Parmigianino, the mystic marriage of st Catherine, 1527 31_National Gallery, London, juillet 2019

L’œuvre la plus fascinante de ce courant artistique est toutefois à mes yeux « le mariage mystique de ste Catherine », de Parmigianino (1527-31), de par l’époustouflante grâce qui émane des figures quasiment de profil, en miroir, de Marie et Catherine. Marie, tournée vers l’enfant qui donne un anneau à la sainte –symbole du mariage mystique- présente une nuque dégagée, magnifiée par la chute d’un léger drapé sur ses épaules et le voile transparent qui retient sa chevelure relevée. La coiffure de Catherine, dont le décolleté est tout aussi dégagé et admirablement traité, est travaillée avec le plus grand soin avec son chignon tressé et les boucles légères qui s’en échappent. On n’accède toutefois à cette scène majeure par le biais de deux éléments repoussoirs, tous deux tronqués : à gauche la tête de Joseph, à droite l’instrument du martyre. Une oeuvre surprenante par son style quasiment esquissé, d’une grande délicatesse dans les courbes, l’élongation des figures, le traitement des couleurs, les stratégies de profondeur et d’ouverture, d’une incroyable douceur dans le jeu des regards malgré le symbole du martyre au premier plan.

Les salles consacrées au XVIIe siècle recèlent également quelques chefs d’œuvres dont un jeune homme mordu par un lézard dont les traits bouleversés expriment la douleur de la morsure (1594) qui peut être lue comme une métaphore de l’amour physique et la première version du « repas à Emmaüs » (1601) du Caravage construite selon un schéma pyramidal dont le centre est le Christ bénissant, cohérence géométrique qui ne fait que renforcer l’intensité dramatique de la scène, perceptible dans la gestuelle et l’expression des figures et démultipliée par le traitement de la lumière. On relève dans les deux cas une sublime nature morte. Outre les toiles de Caravage, le musée conserve un bel autoportrait en ste Catherine d’Alexandrie d’Artemisia Gentileschi (1615-17), une merveilleuse allégorie de la Philosophie de Salvator Rosa (vers 1645) se détachant sur un ciel nuageux, profondément mélancolique et dont le regard sévère semble refléter l’inscription latine qu’il tient, quelques Guido Reni, Pietro da Cortona, Luca Giordano et Domenichino de qualité, ainsi que de belles toiles des peintres flamands italianisants (Cornelis van Poelenburgh, Johannes Lingelbach..).

Champaigne cardinal de Richelieu_National Gallery_14 août 2017

La peinture française n’est pas en reste avec un bel ensemble relevant de l’atticisme et des maîtres du XVIIe siècle soit force toiles de Claude Lorrain et Nicolas Poussin (notamment des bacchanales et triomphes), des œuvres de Philippe de Champaigne dont le « triple portrait du cardinal de Richelieu » probablement utilisé par le Bernin pour réaliser son buste en 1641, « l’allégorie de la grammaire » de Laurent de La Hyre (1650), « st Paul prêchant à Ephèse » d’Eustache le Sueur. S’ajoute à cela un plaisant Watteau (l’échelle de l’amour »), une série de chefs d’œuvres du XIXe siècle tels que « l’exécution de Maximilien » de Manet, « surpris !» de Rousseau, « les grands baigneurs » de Cézanne, « Œdipe et le sphinx » d’Ingres, l’intéressant portrait de Schwitter de Delacroix voisinant avec un nu musculeux de Géricault (« naufrage » 1817-18).

Le « Nord » (Pays Bas, Allemagne, Scandinavie, Flandres…) est présent par de très belles pièces de Hendrick Avercamp, Pieter Jansz Saenredam et ses vues architecturales d’une grande rigueur et sobriété, Pieter de Hooch et ses étonnantes constructions perspectives structurées par des sols carrelés ou des ouvertures vers l’extérieur (une cour ou autre pièce souvent plus éclairée que la scène principale), Pierre Paul Rubens pour le XVIIe ainsi que « les tournesols » ou « la chaise » de Vincent Van Gogh, un « lac Keitele » de Gallen-Kallela et un « paysage d’hiver » de Caspar David Friedrich pour le XIXe. Un musée à visiter et revisiter…

https://www.nationalgallery.org.uk/…/expl…/artist-a-to-z

A voir et revoir…

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