MUSEE D’ORSAY, Paris, Novembre 2016-Mars 2017, Septembre 2016-Janvier 2017
Petit tour à Orsay mardi dernier…Le musée consacre une exposition au peintre montpelliérain Frédéric Bazille, compagnon et soutien des futurs impressionnistes tels que Monet, Renoir, Sisley…dont la carrière est brutalement interrompue par la guerre de 1870.
Travail sur le motif dans la suite des peintres de Barbizon, souci de rendre l’atmosphère réelle, notamment la clarté du Languedoc où il se rend chaque été, intérêt pour la nature morte, dans la tradition nordique mais aussi hardiesse dans la peinture du premier nu masculin réaliste en plein air…Les rapprochements de ses toiles avec celles de ses proches (Monet, Renoir…) enrichissent cette exposition mais pas nécessairement à l’avantage du peintre…
Manet, sur la plage Boulogne sur mer Degas, le défilé
Quant à l’exposition consacrée au Second Empire, elle comporte abondance d’œuvres sans grand intérêt esthétique : portraits officiels, objets d’art et éléments décoratifs caractérisés par l’éclectisme de l’époque. S’il est quelque chose à retenir de cette période, c’est principalement l’émergence d’une peinture se détachant de l’académisme dominant avec la tenue du premier salon des refusés en 1863 marqué par le scandale du « Déjeuner sur l’herbe » de Manet, tableau initiant en quelque sorte la modernité en peinture.
Daumier Charles Garnier, dessin de l’Opéra
L’exposition propose une forme de reconstitution de l’accrochage de ce salon fondateur, accompagné de remarquables « commentaires illustrés » de Daumier. Elle donne également un aperçu du foisonnement décoratif et des prouesses techniques présentés à l’occasion des expositions universelles : Paris en connut deux sous Napoléon III (1855, 1867). En dépit de l’abondance d’œuvres de qualité assez moyennes, l’exposition présente quelques beaux portraits de Monet, Manet, Courbet, Degas et de remarquables bustes de Carpeaux (buste d’Eugénie Fiocre, buste de Charles Garnier) ainsi que les impressionnants dessins d’architecture de Garnier pour l’un des monuments emblématiques de la période : l’opéra Garnier.