BON MARCHE, Paris, Janvier-Février 2016

Petit tour au Bon marché…pour voir l’important ensemble d’oeuvres d’Ai Weiwei qui s’y trouve présenté jusqu’au 20 février : une dizaine de vitrines, un mur d’images, de selfies – en écho à l’usage intensif des nouvelles technologies et des réseaux sociaux par l’artiste- de nombreuses suspensions, chimères, animaux fantastiques entre séduction et frayeur et un monumental dragon. Les références aux oeuvres antérieures de l’artiste sont nombreuses (doigt d’honneur, « bicycles installation », profil de Marcel Duchamp etc.), ainsi qu’à Duchamp, Tatline et à la culture chinoise, -notamment le bestiaire objet des suspensions à l’intérieur du grand magasin et les références à la mythologie chinoise, au livre « classique des monts et des mers »-.
La technique utilisée pour l’ensemble des oeuvres est singulière, elle est celle, traditionnelle, du cerf-volant : des tiges de bambou taillées, courbées, assemblées et recouvertes de papier de soie blanche. Il s’agit également d’un souvenir d’enfance : » Le cerf-volant est le premier objet que j’ai fabriqué quand j’avais 10 ans, avec du bambou arraché de nuit aux volets des fenêtres » lorsqu’Ai Weiwei en camp de travail. Une certaine fragilité en émane, de la légèreté, du rêve, de la poésie, le tout souvent teinté d’humour.























