MUSEE MARMOTTAN, Paris, Septembre 2016-Janvier 2017
Philippe Dagen réunit le suisse Ferdinand Hodler, le français Claude Monet et le norvégien Edvard Munch au musée Marmottan autour de la question de la peinture de l’impossible : la neige, l’éclat du soleil, les reflets de la lumière sur l’eau, la haute montagne…à travers trois peintres essentiels de la modernité.
Il s’agit pour l’historien de l’art d’établir « un parallèle entre l’extrême banalité des scènes représentées (la pluie, la neige, le soleil…) et l’extrême complexité à les représenter ». Si les rapprochements ne sont pas toujours convaincants tant le style de chaque artiste lui est propre -ce que confirme l’histoire de l’art qui les rattache chacun à des mouvements différents (impressionnisme, symbolisme, expressionnisme)-, c’est là néanmoins l’occasion de voir de superbes toiles de Munch, « nuit étoilée », « nuit d’hiver », « la Seine à st Cloud » ou encore « neige fraiche sur l’avenue », un ensemble conséquent de toiles de Hodler et quelques oeuvres majeures de Monet dont « impression, soleil levant ».
Par ailleurs, Dagen considère qu’il s’agit d’artistes contemporains, tous trois voyageurs afin de se confronter au « motif » (Monet est allé peindre en Norvège), se heurtant aux mêmes mutations, notamment scientifiques, s’adonnant aux mêmes types d’expérimentations, de façon obsessionnelle et sérielle, et repoussant les limites de leur medium au moment où se développe pleinement la concurrence de la photographie. Intéressant.
