Portes ouvertes 2017

ECOLE DES BEAUX-ARTS DE PARIS, 23-24 juin 2017

Esteban Neveu Ponce l’appel 2016 atelier Cayo

Très bel après-midi aux Beaux-arts de Paris hier, à l’occasion des portes ouvertes 2017 de l’école. Quelques remarquables propositions au sein des ateliers de pratiques artistiques et de technicités, ainsi que de belles rencontres. Ma sélection…

Atelier Bojan Sarcevic : les pièces « tissées » de Deborah Fischer et la sculpture de bois et caoutchouc d’une grande délicatesse et qualité formelle de Kokou Ferdinand Makouvia, également présent au dernier salon de Montrouge et en galeries avec un remarquable accordéon de cuivre se perdant dans les profondeurs du sol, « akossiwa le temps d’une routine », primé. Atelier Djamel Tatah : les toiles d’Alice Nadjarian, pour qui le processus de création fait d’inversions, de reprises, d’effacements, de formes et sous couches partiellement sous jacentes se révèle premier. En dépit de leur simplicité apparente, ces pièces, nourries de références poétiques (Baudelaire, Nerval…) et intimes, témoignent d’une longue maturation et de coloris des plus étudiés.

Atelier Elsa Cayo : les formes simples, pour ne pas dire minimales, géométriques et particulièrement étudiées d’Esteban Neveu Ponce et Florentine Charon ainsi que des « natures mortes » photographiques d’une grande efficacité visuelle. Atelier Kawamata : remarquable accrochage entre design (les suspensions et jeux de miroirs aux formes élémentaires et géométriques de Noémie Lettoli), sculpture (le nuage tout en épure de Victor Cord’homme) et dessins (Adam Sender, grâce)

Atelier Pascale Marthine Tayou : autre très bel accrochage soucieux d’évoquer quelque peu le processus créatif. On chemine entre des suspensions (dont les gouttes d’eau démesurées de Charlie Jouan, les « fusains dansés » d’une grande dextérité de Marine Bikard et un sans titre de toute beauté mêlant formes tubulaires et géométriques, craies noires et craies blanches), le sol est couvert de terre et de pierres. Atelier matière-espace : les technicités de Patrice Alexandre, Arndt Gotz, Philippe Renault et Fabrice Vannier (modelage, mosaïque etc.) investissent la chapelle. J’ai particulièrement retenu les pièces de Cynthia Lefebvre, Ivan Ivannovic, Vincent Laval et bien entendu le remarquable et délicat clin d’œil au minaret hélicoïdal de Samarra de Clara di Cesare…

Atelier Gauthier : par-delà la diversité et le foisonnement d’œuvres exposées, les séries dessinées m’ont semblé des plus percutantes, soit les déclinaisons de portraits dessinés d’Arié Bensabat, les fusains architecturés (« miroirs noirs ») de Madeleine Calafell, l’impressionnante série de torses nus de Katarzyna Wiesiolek. Ainsi que quelques travaux intéressants dans les ateliers Janssens, Bustamante, Eitel, P2F… Une très belle impression d’ensemble quant à la qualité technique et esthétique des œuvres…

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Author: Instant artistique

Conservateur de bibliothèque. Diplômée en Histoire et histoire de l'art à l'Université Paris I et Paris IV Panthéon-Sorbonne. Classes Préparatoires Chartes, École du Patrimoine, Agrégation Histoire. Auteur des textes et de l'essentiel des photographies de l'Instant artistique, regard personnel, documenté et passionné sur l'Art, son Histoire, ses actualités.

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