
CENTRE POMPIDOU, Paris, Septembre 2016-Janvier 2017
La peinture de Magritte est froide, rationnelle, plus intellectuelle que sensible. Quoi qu’il en soit, l’exposition que lui consacre le centre Pompidou se révèle intelligente, ponctuée de références littéraires ou philosophiques majeures illustrées de toiles classiques : le mythe de la caverne de Platon, le mythe de Dibutades et de Zeuxis évoqué par Pline l’Ancien, le veau d’or de l’Ancien Testament….


Magritte, les vacances de Hegel
Ces références transparaissent respectivement à travers des motifs tels que les flammes, les ombres, les corps morcelés, le rideau, les mots… Des oeuvres majeures sont présentes (plusieurs versions de « la trahison des images », « la belle captive », « le double secret », « les amants », « les charmes du paysage », « tentative de l’impossible », « l’évidence éternelle », « la lumière des coïncidences », « la découverte du feu », « la clef des champs », « la durée poignardée », « l’art de la conversation », « les promenades d’Euclide », « les vacances de Hegel » etc.) et témoignent toutes du questionnement constant de l’artiste sur l’image, la capacité de l’art à retranscrire le réel et les subterfuges de la représentation qu’il s’agit pour lui de démasquer ou encore de mettre en abîme par l’évocation écrite de l’objet sujet de représentation. Comme le rappellent les textes qui ponctuent le parcours, la peinture surréaliste pose question, s’agissant avant tout d’un mouvement poétique dont les protagonistes tendent à affirmer la supériorité du mot sur l’image.



























